Transport routier de marchandises en 2024

Quels changements pour le transport routier de marchandises en 2024 ? 6 contraintes et perspectives

Augmentation des charges, manque de personnel, renforcement des exigences environnementales… Le fret routier fait face à de nombreux défis depuis quelques années. La situation géopolitique européenne et les conditions inquiétantes du dérèglement climatique n’arrangent pas la situation des entreprises logistiques. Quelles sont les contraintes et les perspectives du transport routier de marchandises en 2024 ? Nous vous exposons les 6 obstacles principaux du secteur. Est-il possible, pour les transporteurs, d’y répondre tout en améliorant leur qualité de service ? La réponse est oui ! Et voici comment.

1. Inflation des coûts pour le transport routier de marchandises en 2024

L’Union des entreprises de transport et de logistique de France (TLF) a mené une étude sur l’inflation des coûts de transport hors carburant en 2024. Elle estime que ce taux pourrait atteindre les 6,8 %. Les postes les plus lourds à supporter sont :

  • les charges de structures avec une augmentation attendue de 6 % ;
  • les charges du personnel avec une évolution estimée à + 10 %.

Il est donc important d’optimiser les opérations de livraison de marchandises pour réduire les coûts générés. Les entreprises ont intérêt à massifier leurs flux pour optimiser leurs performances. La mutualisation et l’externalisation logistiques ont de plus en plus d’adeptes. Les transporteurs ont intérêt à travailler ensemble pour limiter le transport à vide et maximiser le chargement à l’aller et au retour de chaque livraison.

2. Variations du prix du carburant

En plus, les prestataires de transport font face à des fluctuations du prix du carburant. Héritée de la guerre en Ukraine en 2022, cette contrainte persiste en 2024. Ces entreprises doivent alors ajuster leurs structures de coûts en permanence, selon les variations du marché pétrolier. Cela génère des dépenses opérationnelles imprévues.

Des solutions existent. L’utilisation d’énergies plus économes en carburant peut atténuer l’impact de cette fluctuation des prix. Les entreprises peuvent aussi parier sur la diversification de sources d’énergie afin d’être plus résilientes.

3. La pénurie des conducteurs se prolonge

50 000 postes dans le transport de marchandises en France sont vacants. En Europe, ce chiffre est de 400 000. Avec une moyenne d’âge des chauffeurs routiers de 50 ans, on estime à 2 millions le nombre de postes à pourvoir en 2026.

Pourquoi une telle pénurie de chauffeurs routiers ? Ce phénomène a deux causes principales :

  • Des salaires insuffisants en vue des conditions de travail difficiles.
  • Un manque d’attractivité du métier : un désintérêt marqué par la jeune génération à cause de la difficulté et des valeurs sociétales et environnementales naissantes.

Pour garantir la relève, les entreprises de transport redoublent d’efforts. Ils misent notamment sur la facilitation des tâches grâce aux nouvelles technologies et l’amélioration de la qualité de vie au travail. 

4. Transition vers un modèle logistique durable

Le secteur du transport est l’un des plus polluants. À l’horizon 2030, l’UE (Union européenne) impose aux poids lourds un objectif de réduction de 30 % des émissions carbone, par rapport à 2019. Par ailleurs, les consommateurs exigent des modes de transport plus respectueux de l’environnement. Ils sont nombreux à favoriser les entreprises les plus engagées pour l’écologie.

Les transporteurs et autres prestataires logistiques doivent alors s’adapter en conséquence. Voici quelques pistes que le fret routier peut explorer pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et diminuer son impact environnemental.

Verdir la flotte automobile

Nombreuses sont les entreprises qui renouvellent leurs flottes de véhicules. Elles optent pour des camions ou des camionnettes 100 % électriques, hybrides rechargeables ou fonctionnant au GNV (gaz naturel). Des réglementations européennes sont prévues pour faire baisser les coûts technologiques et de fabrication. Les batteries, les piles à combustible et les systèmes routiers électriques, par exemple, sont toujours trop chers pour certaines entreprises. 

Utiliser des sources de carburant alternatives

Les énergies renouvelables peuvent alimenter les véhicules de transport tout en limitant l’impact carbone du fret routier. Des avancées technologiques et des réglementations sont attendues afin de réduire les contraintes de cette utilisation et de la rendre plus accessible.

De même, l’hydrogène vert représente une piste pour rouler sans polluer. Cette solution est encore trop coûteuse, mais pourrait se démocratiser bientôt. Parmi les carburants alternatifs, on trouve aussi le B100 ou le carburant de synthèse HVO et XTL.

Mutualiser les opérations logistiques

Le transport à vide représente 40 % du fret routier de marchandises en France. La mutualisation logistique consiste à transporter des colis hétérogènes émanant de différents expéditeurs dans un même véhicule. L’objectif est de maximiser l’utilisation de l’espace de chargement et d’éviter de transporter du vide. Cette massification a un intérêt écologique et économique. Elle demande toutefois une organisation stricte. C’est pourquoi, de nombreuses entreprises et boutiques en ligne ont recours à l’externalisation logistique.

5. La livraison du dernier kilomètre

Le dernier kilomètre est la phase finale du transfert d’un produit vers le consommateur. Avec l’essor du e-commerce, les consommateurs abandonnent petit à petit le parcours d’achat classique (passant des fabricants aux entrepôts, puis aux magasins). La demande de livraison à domicile explose ces dernières années. En outre, les acheteurs exigent un service plus efficace et moins cher.

Ce phénomène crée des défis organisationnels, écologiques et économiques pour les entreprises et les collectivités locales. Pour y remédier, ces acteurs recourent à des méthodes plus performantes telles que l’IA (Intelligence artificielle), les véhicules autonomes, la cyclologistique, etc.

Découvrez notre article sur les défis du dernier kilomètre et les solutions applicables.

6. L’automatisation des process, la digitalisation et la numérisation au profit du transport routier de marchandise

76 % des prestataires logistiques sont conscients des risques sérieux que représente la négligence des avancées technologiques. Celles-ci sont essentielles à une supply chain résiliente et durable. Elles sont fondamentales aux prises de décisions éclairées, à l’anticipation des crises, notamment géopolitiques, à la réponse aux demandes des clients et au maintien d’une qualité de service concurrentielle.

Tout transporteur mesure l’importance des logiciels de gestion tels que le TMS (Transport Management System). Mais l’émergence de nouveaux outils peut transformer les modèles logistiques. L’IA générative et les jumeaux numériques, par exemple, peuvent penser et simuler différents scénarios relatifs à un réseau logistique. Le but est d’anticiper tous les événements pouvant se produire au sein de la chaîne. Les prestataires logistiques peuvent ainsi réagir rapidement et mettre en place des solutions concrètes afin de gérer les risques entravant leurs performances. Ils maximisent leurs performances et qualité de service, tout en réduisant leurs dépenses.

Besoins de mieux organiser le transport routier de vos marchandises ? Nous vous accompagnons pour optimiser vos livraisons partout en France et à l’international.

Chez D&figoupe, nous avons à cœur d’offrir à nos clients un service des plus performants. Nous nous équipons des dernières technologies pour optimiser nos opérations logistiques. Nous établissons une veille technologique pour rester à l’affût de toute innovation. Grâce à un vaste réseau de transporteurs, nous pouvons répondre à tous vos besoins de livraison, partout dans le monde. Notre service client expérimenté assure un suivi proactif à toutes vos expéditions. Il vous garantit l’arrivée sécurisée de tout type de colis.

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