Dernier kilomètre e-commerce

E-commerce : Les incontournables de la livraison du dernier km et ses défis écologiques

Le dernier kilomètre est une étape cruciale pour un site e-commerce. La réputation d’une boutique en ligne dépend en grande partie de cette ultime étape de livraison, les derniers kilomètres à parcourir pour un produit et son premier contact avec le consommateur. Avec la fulgurante expansion du commerce en ligne, cette phase de la chaîne logistique est devenue à la fois vitale et complexe. La satisfaction du client, de plus en plus exigeant sur les délais et les coûts de livraison, nécessite une prise en compte minutieuse de divers facteurs.

L’empreinte environnementale du transport et la nécessité de le limiter sont au cœur des préoccupations des entreprises. Cet article explore les contraintes logistiques du dernier kilomètre, met en lumière ses impacts écologiques majeurs et propose des solutions innovantes pour les sites e-commerce cherchant à concilier efficacité opérationnelle et responsabilité environnementale.

La livraison du dernier kilomètre : c’est quoi ?

La logistique du dernier kilomètre consiste à acheminer la marchandise à domicile ou vers la dernière zone de distribution (épicerie, supérette, supermarché, etc.). C’est la toute dernière étape de livraison d’un produit destiné au consommateur final.

Avec l’essor du e-commerce, cette phase de la chaîne logistique est devenue la plus délicate et la plus complexe. Elle est indispensable à la satisfaction client, celui-ci étant de plus en plus exigeant quant aux délais et prix de livraison. Elle nécessite la prise en compte de divers facteurs internes et externes pour assurer un service logistique fiable, rapide et efficace. Dans ce contexte, les entreprises du dernier kilomètre font face à de multiples contraintes. Nous en citons 3.

1. Une mobilité urbaine réduite

La circulation en zone urbaine est problématique à cause des embouteillages, des horaires de chargement et de déchargement, des zones difficiles d’accès (ruelles étroites, sens interdits, etc.) et de l’augmentation de la population citadine ainsi que ses besoins. La mise en place des ZFE (Zones à faibles émissions) dans plus de 11 métropoles françaises contraint encore plus les livraisons. Ces périmètres limitent graduellement l’accès au centre-ville aux véhicules les plus polluants selon leur Crit’air.

2. Un modèle logistique inadapté

Les entrepôts se trouvent en général à l’extérieur des villes. Les applications et outils de gestion des itinéraires ne prennent souvent pas en compte les spécificités des véhicules et leur impossibilité d’emprunter certains trajets (limitation de hauteurs sous ponts, rues étroites ou mal entretenues, etc.). Les entreprises de transport doivent donc prendre en compte toutes ces variables pour organiser leurs tournées de livraison et honorer les promesses faites aux consommateurs.

3. Un coût très élevé

La complexité de la livraison urbaine augmente les coûts pour l’entreprise d’une manière significative, en plus du prix du combustible. Or, les consommateurs exigent d’être livrés toujours plus vite pour des tarifs moins chers. Les spécialistes du transport doivent alors innover pour proposer des services adaptés à cette demande, tout en limitant l’empreinte carbone de ce secteur.

L’impact écologique du dernier kilomètres : 6 défis environnementaux

En plus des contraintes organisationnelles et économiques de la logistique du dernier kilomètre, ce domaine présente des défis écologiques. Voici 6 impacts de la livraison urbaine sur l’environnement.

1. La détérioration de la qualité de l’air

Le dernier kilomètre produit entre 20 et 30 % de GES (Gaz à effets de serre). C’est son principal impact écologique. Cela est dû à la circulation des véhicules de livraison diesel et est exacerbé par la congestion du trafic. En effet, une camionnette émet plus d’équivalent carbone dans un embouteillage que lorsqu’elle roule normalement.

2. L’augmentation des maladies respiratoires

Ces émissions de GES détériorent la qualité de l’air en centre-ville et menacent la santé des habitants. En zones urbaines, les taux de pollution dépassent les seuils fixés par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Ils sont responsables de divers problèmes de santé pour les habitants :

  • Des maladies respiratoires : bronchiolites, rhino-pharyngites, etc.
  • La dégradation de la fonction ventilatoire : baisse de la capacité respiratoire, excès de toux ou de crises d’asthme, etc.
  • La hausse des irritations oculaires.
  • L’hypersécrétion bronchique.

3. Une menace pour la biodiversité urbaine

La nature a aussi son importance en ville : les animaux de compagnie, les oiseaux, les insectes et les micro-organismes. La pollution qu’engendre la forte circulation de véhicules impacte fortement la faune urbaine. La logistique requiert également beaucoup d’espace et de foncier (entrepôt de stockage, places de stationnement et de livraison, etc.), ce qui réduit les possibilités de mettre en place des parcs et des espaces verts.

4. L’expansion de l’artificialisation des sols

La logistique urbaine ne fonctionne pas sans espaces de stockage et de stationnement. Cela demande une expansion des infrastructures et bâtiments dédiés à la livraison et au traitement des flux de marchandises. Ce phénomène impacte fortement la santé des sols.

5. La consommation d’énergie

Pour circuler, les véhicules consomment de l’énergie renouvelable ou non-renouvelable. Le fonctionnement des hubs et entrepôts logistique nécessite beaucoup d’électricité et d’eau. Il s’agit d’un post important d’émission de GES et d’utilisation de ressources.

6. L’épuisement des ressources planétaires

Les modèles logistiques sont dépendants des ressources naturelles (combustibles, métaux, etc.). Même les véhicules dits propres ont besoin de grandes quantités de matériaux : lithium, cuivre, cobalt, etc. Ces systèmes techniques complexes requièrent des composants divers à la production. L’extraction des matières est d’ailleurs de plus en plus problématique.

L’émergence de modèles logistiques résilients : 7 leviers à actionner pour les boutiques en ligne

Répondre aux défis écologiques du dernier kilomètre est une nécessité pour les sites e-commerce. L’objectif est de s’adapter aux nouvelles restrictions de circulation en centre-villes, d’améliorer ses performances de livraison et de renforcer la confiance des consommateurs. Ceux-ci privilégient désormais les entreprises engagées pour l’environnement. Voici 7 solutions en logistique urbaine à adopter pour une e-boutique.

1. Adopter la cyclologistique

La cyclologistique consiste à transporter des marchandises à vélo. Agile, rapide et très peu émetteur de CO2, la livraison à vélo-cargo est un mode de transport conçu pour la ville. Il a une capacité de charge intéressante (entre 50 et 300 kgf) et détourne facilement les embouteillages en empruntant des itinéraires alternatifs (rues étroites, contresens, zones piétonnes, etc.).

2. Favoriser la proximité entre l’entrepôt et le consommateur final

Réduire la distance entre l’espace de stockage et le client, surtout s’il s’agit de petites quantités de commandes, diminue la consommation de carburant, limite les coûts de transport et participe à la protection de l’environnement. Par exemple, certains prestataires logistiques installent des entrepôts à l’entrée des ZFE. Les camions déposent les marchandises à la périphérie de la ville. Les commandes sont éclatées en divers colis, puis livrés à vélo ou à pied.

3. Mettre en place des points alternatifs de collecte

Dans la même optique, il est possible d’installer des casiers intelligents. Le transporteur évite ainsi les livraisons manquées en cas d’absence du client. Cela permet aussi de mutualiser les opérations logistiques et donc de réduire le nombre de véhicules en ville.

4. Planifier les itinéraires de livraison

Un TMS (Transport Management System) est un logiciel de suivi des opérations de livraison. Il permet la planification et l’identification des itinéraires les plus rapides, selon le trafic (bouchons, rues fermées, etc.) et le type de véhicule. Informé des conditions du trajet et suivant un itinéraire optimisé, le livreur ne fait pas de détours, augmente sa productivité et diminue ses émissions de GES.

5. Collecter les données du dernier kilomètre et les analyser

Le dernier kilomètre est au cœur de la satisfaction client. Pour une meilleure optimisation des livraisons, il faut mettre en place et suivre les bons indicateurs de performance. Cela réduira également leur impact environnemental. Ainsi, les données les plus importante à évaluer sont les suivantes :

  • La proportion de livraisons arrivées à l’heure.
  • La consommation de carburant, de combustible ou d’électricité.
  • Le nombre de kilomètres parcourus en comparaison avec les distances initialement prévues.
  • Les coûts logistique selon les types de colis, le kilométrage et le mode de transport.
  • Les réclamations des consommateurs.
  • La quantité de colis livrés en mauvais état.

Le suivi des livraisons est aussi apprécié par les consommateurs. Sachant où se trouvent leurs colis et à quel moment il va arriver, ces derniers s’organisent en fonction, ce qui évite les livraisons manquées et les trajets réalisés pour rien.

6. Réduire le taux de vide dans les emballages

Pour minimiser le transport du vide, il faut penser intelligemment les emballages des produits :

  • Opter pour des matériaux résistants et adaptés aux articles à envoyer.
  • Limiter l’usage du calage logistique.
  • Éviter le sur-emballage.
  • Adapter les dimensions du carton à celles du produit.
  • Privilégier l’emballage sur mesure.

De cette manière, vous réduisez les coûts de transport en augmentant la quantité transportée dans un trajet. Cela ne peut que réduire votre empreinte carbone par la même occasion !

7. Mutualiser les flux logistiques départ et retour

La mutualisation logistique consiste à transporter plusieurs produits hétérogènes de clients différents dans le but d’éviter le transport à vide. Les plateformes et prestataires logistiques permettent ainsi de réduire les coûts de logistiques et leur impact sur la planète. Il est aussi important d’organiser les retours de produits en même temps que les tournées de livraison. L’objectif est d’optimiser les trajets au maximum.

L’importance du dernier kilomètre pour l’e-commerce : ce qu’il faut retenir

La logistique du dernier kilomètre représente un défi majeur pour les entreprises, en particulier avec la montée en puissance du commerce électronique. Les contraintes de mobilité urbaine, le modèle logistique inadapté et les coûts élevés posent des obstacles significatifs. De plus, l’impact écologique de cette étape de livraison est considérable.

Face à ces défis, l’émergence de modèles logistiques résilients est impérative. Les boutiques en ligne peuvent adopter plusieurs leviers pour répondre aux enjeux écologiques du dernier kilomètre :

  • Garantir la traçabilité des colis.
  • Limiter le transport du vide.
  • Opter pour des modes de livraison écologiques.
  • Rapprocher les zones de stockage des consommateurs.

En s’engageant dans ces approches, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur performance logistique, mais aussi contribuer à la préservation de l’environnement.

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